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Napoléon & Empire

Les pairs des Cent-jours

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Durant les Cent Jours, l'organisation institutionnelle de l'Empire subit quelques retouches, rassemblées par Benjamin Constant dans l'Acte additionnel aux constitutions de l'Empire.

Vue du palais du Sénat Conservateur, appelé encore le Luxembourg, par V.J. Nicolle
Vue du palais du Luxembourg, par V.J. Nicolle
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Entre autres changements, une nouvelle chambre haute, la chambre des Pairs, remplace le Sénat conservateur dans ses attributions comme dans son implantation au palais du Luxembourg.

Cent dix-sept pairs sont nommés le 2 juin 1815. La Constitution précise toutefois que leur nombre n'est pas limité. Parmi eux figurent tous les membres (masculins) de la famille impériale, y compris Lucien Bonaparte, enfin réconcilié avec son frère.

Jean-Jacques Régis de Cambacérès, en tant qu'Archichancelier de l'Empire, préside l'assemblée.

Après la défaite de Waterloo, l'assemblée des Pairs est le siège d'âpres débats portant sur la conduite à tenir et l'avenir du régime. Le soutien à l'Empereur s'y révèle moins solide qu'attendu.

Le 22 juin 1815, Napoléon abdique pour la seconde fois, en faveur de son fils. La reconnaissance de l'Aiglon devient un enjeu politique majeur. En attendant de se prononcer, les Pairs désignent deux d'entre eux, Armand Augustin Louis de Caulaincourt et Nicolas Marie Quinette, pour participer à la commission provisoire de gouvernement présidée par Joseph Fouché, dans laquelle réside la réalité du pouvoir.

Le lendemain, l'assemblée se contente de reconnaître Napoléon II de façon tacite, en application de la Constitution, sans marquer son adhésion par un vote solennel. Elle laisse ainsi la voie ouverte à tous ceux qui travaillent à la fin de l'Empire, Fouché en tête.

Vue de la chambre des Pairs