Duc de Ligny, Grand Officier de la Légion d'honneur
Prononciation :
Jean-Baptiste Girard naît à Aups, en Provence (actuel département du Var), le 21 février 1775.
Enrôlé en septembre 1793, il sert en 1794 à l'armée d'Italie et connaît un avancement rapide : sous-lieutenant en 1796, lieutenant en 1797, capitaine en novembre de la même année. Blessé à la bataille de la Brenta, il est nommé chef de bataillon par le général Jean-Etienne Championnet, puis adjudant général chef de brigade par le général Jean-Charles Monnier.
Girard devient chef de brigade à Marengo en juin 1800 puis général de brigade en novembre 1806, après Iéna.
En 1807, il participe à la campagne de Pologne. En 1808 il est fait Baron de l'Empire.
Employé en 1809 au 5e corps de l'armée d'Espagne, il se distingue lors du combat du Pont de l'Arzobispo puis à la bataille d'Ocaña, le 19 novembre 1809, où, blessé, il est cité dans le rapport du maréchal Mortier.
Général de division fin 1809, Girard continue de servir dans la péninsule, s'illustrant en particulier lors du siège de Badajoz, le 7 février 1811, où sa conduite lui vaut, sur proposition du maréchal Soult, la plaque de grand-officier de la Légion d'honneur.
Employé à la Grande Armée en 1812, il est blessé sur la Bérézina. L'année suivante, il est touché de plusieurs balles lors de la bataille de Lützen, le 2 mai 1813, puis à Liebnitz, le 27 août 1813. Fait prisonnier de guerre, il rentre en France en 1814 et est mis en demi-solde.
Au retour de l'Empereur de l'île d'Elbe, Girard se rallie immédiatement ; il est fait pair de France le 2 juin 1815.
Commandant la 7e division d'infanterie lors de la Campagne de Belgique, il est grièvement blessé d'une balle dans la poitrine durant la bataille de Ligny, le 16 juin 1815. Le soir même, l'Empereur vient le visiter et lui confère le titre de duc de Ligny.
Au soir de Waterloo, il est évacué vers Paris ; il y meurt de ses blessures, le 27 juin suivant.
"Jean-Baptiste Girard, duc de Ligny". Dessin en couleurs du XIXème siècle.
Napoléon Ier tenait Jean-Baptiste Girard en très haute estime ; voici comment il en parlait à Sainte-Hélène : C'était un des plus intrépides soldats de l'armée française : il avait évidemment le feu sacré
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Le nom de Girard est inscrit sur la 8e colonne (pilier Nord) de l'arc de triomphe de l'Étoile , et dans la salle des batailles à Versailles.
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"Le général Girard". Ecole française du XIXème siècle.