Comte de l'Empire
Prononciation :
André Joseph Abrial voit le jour à Annonay, en Haut-Vivarais [de nos jours dans le département de l'Ardèche] le 19 mars 1750.
D'abord fonctionnaire aux ministère des Affaires étrangères puis gérant d'un comptoir au Sénégal, Abrial, handicapé par son bégaiement, n'exerce guère son métier d'avocat avant la Révolution.
Durant celle-ci, il mène une prudente carrière, essentiellement comme commissaire du pouvoir près la Cour de cassation.
Après le 18 brumaire, il se rallie au nouveau régime et se voit choisi comme ministre de la Justice, essentiellement pour son passé politique vierge et, quand même, son expérience de juriste (25 décembre 1799).
A ce poste, il réorganise la justice, parvient à fondre anciennes et nouvelles lois dans le Code Civil et favorise le retour des émigrés.
Il quitte son ministère le 13 septembre 1802 pour entrer au Sénat. Napoléon le fait ensuite Grand officier de la Légion d'Honneur en 1804, comte de l'Empire en 1808, avant de lui servir de témoin lors de son second mariage, en 1811.
Toutes ces faveurs n'empêchent pas Abrial de voter la déchéance de l'Empereur le 3 avril 1814.
Pair sous la Restauration, il se tient à l'écart durant les Cent-Jours et vote la mort du maréchal Michel Ney après le second retour de Louis XVIII.
André Joseph Abrial meurt à Paris le 13 novembre 1828. Sa tombe se trouve au cimetière parisien du Père Lachaise, division 28.