Ferdinando Paër voit le jour à Parme le 1er juin 1771, d'un père musicien qui lui donne ses premières leçons de musique.
Il étudie ensuite au Conservatoire de Naples .
Son premier ouvrage, en français, Orphée et Eurydice est donné à Parme en 1791. La même année, il devient maître de chapelle à Venise et y fait jouer en 1792 son premier opéra italien, Circe. Durant les huit années suivantes, Paër ne produit pas moins de vingt-trois opéras qui sont joués dans toute l'Italie, établissant sa réputation de compositeur.
Il quitte la péninsule en 1798 pour Vienne où il s'imprègne de la musique de Wolfgang Amadeus Mozart. Il y donne aussi des cours de musique à la future impératrice Marie-Louise d'Autriche. Sa carrière se poursuit en Saxe, où l'Electeur fait de lui son maître de chapelle de 1802 à 1806.
Cette année-là (ou la suivante), Napoléon assiste, à Dresde, à une représentation de l'Achille de Paër, qu'il apprécie fort. Il engage aussitôt le compositeur. Paër devient bientôt directeur de la musique des concerts et du théâtre de la Cour.
C'est pourtant pour un théâtre privé de Parme qu'il compose en 1809 son ouvrage le plus célèbre, Agnese, dont le sujet traite de la folie avec un réalisme qui parut trop cru à Stendhal. Le genre connut pourtant une belle descendance avec Vincenzo Bellini ou Gaetano Donizetti.
Ferdinando Paër signe en 1810 la marche nuptiale qui est jouée lors du mariage de Napoléon et de Marie-Louise d'Autriche. Il est ensuite nommé maître de chapelle de l'Impératrice.
En 1812, il devient directeur musical de l'opéra italien du Théâtre de l'Impératrice en remplacement de Gaspare Spontini. Il conserve ce poste (à l'intitulé près) après la chute de l'Empire et, par intermittence, jusqu'en 1827. S'y ajoutent bientôt le titre de Compositeur de la chambre du roi et de directeur de l'orchestre particulier du duc d'Orléans. Louis-Philippe lui donnera d'ailleurs par la suite la direction de sa chapelle après la Révolution de juillet.
Paër sera encore membre de l'Académie des Beaux-Arts (1831) et professeur au Conservatoire (1834-1837) avant de mourir à Paris le 3 mai 1839.
"Ferdinando Paër". Gravure du XIXème siècle.
Paër eut l'occasion, en 1824, de donner quelques leçons de composition au jeune Franz Liszt.