Prononciation :
Louis Marie de La Révellière-Lépeaux naît le 24 août 1753 à Montaigu, en Poitou (aujourd'hui dans le département de la Vendée).
Victime des violences d'un prêtre précepteur, le personnage conçoit une haine pour le catholicisme qui n'a d'égal que son goût pour une forte morale civique et les libertés individuelles. D'où, entre autres, son rejet au moment de la Révolution de l'instauration du Tribunal révolutionnaire et sa volonté de pouvoir s'exprimer librement à la Convention.
Se cachant des règlements de compte de Maximilien Robespierre, on ne le revoit qu'après Thermidor où son authentique républicanisme et son sens de la mesure le portent triomphalement sur l'un des sièges de Directeurs du premier Directoire, du 29 juillet au 1er novembre 1796 puis du 27 novembre 1798 au 25 février 1799.
Dans le même temps, toujours obsédé par son anti-cléricalisme, il favorise l'émergence d'un nouveau culte : la théophilanthropie (cette doctrine, qui renie toute forme de culte et de cérémonial, se propage à partir de 1797 et sera interdite par Napoléon en 1801), dont il devient le chef.
Refusant de prêter serment à Napoléon Bonaparte après le 18 brumaire, il quitte la vie politique ce qui lui vaut, malgré des tracasseries policières, de ne pas être exilé lors de la Restauration.
Les persécutions dues à son appartenance aux Théophilanthropes ayant cessé, on laisse vivre tranquille ce patriote sincère et honnête qu'on respecte, à défaut de l'aimer.
La Révellière-Lépeaux meurt le 27 mars 1824. Il repose au cimetière du Père-Lachaise, 39ème division .
"Louis Marie de La Révellière-Lépeaux" par François Pascal Simon Gérard (Rome 1770 - Paris 1837).
Napoléon Ier, qui appréciait l'homme, parlait encore de lui à Sainte-Hélène.
Remerciements
Cette notice biographique a été rédigée par Mme Marie-Christine Pénin (voir son site Tombes et Sépultures), et mise en ligne avec son aimable autorisation.Autres portraits
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"Louis Marie de La Révellière-Lépeaux". Dessin de H. Rousseau, gravure de E. Thomas.