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Napoléon & Empire

Horatio Nelson

Vice-amiral, premier vicomte du Nil, duc de Bronte

Blason de Horatio Nelson (1758-1805)

Horatio Nelson vient au monde le 29 septembre 1758 dans le village de Burnham Thorpe, dans le comté de Norfolk, à l'est de l'Angleterre. Son père est le recteur de l'église, tandis que sa mère est la petite-nièce de Lord Robert Walpole, Premier ministre durant plus de vingt ans sous George Ier et George II.

A douze ans, orphelin de mère depuis déjà trois ans, le jeune Horatio intègre la Royal Navy comme simple matelot, mais débute très vite sa formation d'officier.

Il navigue sur l'Atlantique, qu'il traverse à deux reprises, puis vers les Indes. C'est là qu'il connaît son baptème du feu, lors de la première guerre anglo-marathe. Il y contracte aussi le paludisme.

Promu lieutenant en avril 1777, il sert dans la flotte des Caraïbes, lorsque débute la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique ; ce conflit lui permet de s'illustrer par de nombreuses prises. Des accès palustres récidivants l'obligent toutefois à rentrer se soigner au pays en 1780.

De 1781 à 1783, il commande la frégate HMS Albemarle, au Québec puis aux Caraïbes sous les ordres de l'amiral Samuel Hood. Fin 1783, la paix revenue, il passe quelques mois à Saint-Omer, où il commence même à apprendre le français ...

En 1787 il épouse, sur l'île Niévès, Frances « Fanny » Nisbet, une jeune veuve déjà mère d'un fils de cinq ans. Il est démobilisé l'année suivante, et ne reprend du service qu'en 1792, peu avant le ralliement de l'Angleterre à la première coalition.

Il sert en Méditerranée, en particulier en accompagnant l'ambassadeur britannique, William Hamilton. C'est à cette époque qu'il rencontre pour la première fois la jeune épouse de ce dernier, Emma. Il se bat à Toulon, à Cagliari en Sardaigne, puis en Corse, assiégeant Bastia puis Calvi (c'est alors qu'il perd l'usage de son oeil droit), puis combattant au large de Gênes.

Début 1796 John Jervis, nouveau commandant en chef de la flotte de Méditerranée, nomme Nelson commodore et lui confie l'organisation du blocus de la côte française. Mais à la fin de l'année les avancées françaises en Italie sont telles qu'il est décidé de retirer la Royal Navy de Méditerranée. Lors de la retraite, Nelson manque de peu d'être capturé par des Espagnols au large de Gibraltar. Le 14 février 1797, il prend une part prépondérante à la victoire au large du cap Saint-Vincent contre ces mêmes Espagnols, et est fait pour cela Chevalier de l'Ordre du Bain. La même année, il se bat à Cadix puis à Santa Cruz de Tenerife, où il subit un cuisant revers  , devant de surcroît être amputé du bras droit suite à une fracture comminutive de l'humérus.

Il retourne en Angleterre où, de manière inattendue, le vaincu de Tenerife est reçu en héros en raison de sa victoire au cap Saint-Vincent. Il acquiert un cottage près d'Ipswich, mais n'y passe que quelques mois.

Dès mars 1798, Nelson commande une flotte chargée de débusquer les forces françaises qui voguent vers l'Egypte. Ignorant la destination de l'ennemi, il le traque le long des côtes italiennes, puis à Malte, enfin à Alexandrie. S'apprêtant à rentrer bredouille, c'est par chance qu'il apprend que la flotte française, sous le commandement du vice-amiral François Paul de Brueys d'Aigalliers, mouille dans la baie d'Aboukir. Bien que disposant d'une puissance de feu inférieure, son génie tactique lui permet d'anéantir l'ennemi. Cette victoire, qui passera à la postérité sous le nom de Bataille du Nil, scelle pour plus d'un siècle la suprématie de la Royal Navy sur les mers.

Nelson rentre à Naples  , entamant une idylle avec lady Emma Hamilton, tandis que la nouvelle de sa victoire en fait un héros national. Il est pour cela créé baron du Nil, titre qu'il n'accepte qu'à contrecoeur, ayant espéré être fait vicomte ...

Fin 1798, il organise la retraite suite à la prise de Naples par les Français, puis met en place le blocus naval de la cité parthénopéenne et participe à sa reprise en été 1799.

Rappelé en Angleterre, il rentre par voie terrestre, en compagnie du couple Hamilton. A Vienne, le compositeur Josef Haydn lui dédie une messe qu'il vient de composer, et qui portera désormais son nom.

L'année 1801 voit Horatio Nelson connaître les joies de la paternité, Emma Hamilton donnant naissance en janvier à une fille, prénommée Horatia, née de leur union adultérine. En avril il se distingue lors de la bataille de Copenhague, ce qui lui vaut d'être (enfin) créé vicomte, et nommé commandant en chef pour la mer Baltique. A ce titre, il est chargé de la défense de la Manche pour empêcher l'invasion de l'Angleterre que projette Bonaparte. La paix d'Amiens, signée le 22 octobre 1801, lui permet de rentrer en Angleterre auprès des Hamilton.

La rupture de la paix d'Amiens en mai 1803 puis la formation de la troisième coalition voient Nelson, promu vice-amiral, prendre le commandement en chef l'escadre de Méditerranée, à bord du HMS Victory.

Le 21 octobre 1805, au large de Cadix, il engage les hostilités avec ses vingt-sept navires contre une flotte combinée de trente-trois navires français et espagnols sous le commandement de l'amiral Pierre Charles Silvestre de Villeneuve. C'est Trafalgar ...

Grièvement blessé (un poumon perforé et la colonne vertébrale brisée), Horatio Nelson décède trois heures plus tard  . Pour respecter sa volonté d'être enterré, contrairement à la coutume voulant qu'un marin soit jeté à la mer, son corps est ramené à Gibraltar dans un tonneau d'eau-de-vie, attaché au mât principal du Victory.

Londres lui réserve des obsèques nationales à la cathédrale Saint-Paul  . Sa tombe  , dans la crypte, reste de nos jours très visitée par les sujets de sa Grâcieuse Majesté et par les nombreux touristes, tout comme celle, voisine de quelques yards, du duc de Wellington.

"Horatio Nelson" par Lemuel Francis Abbott (Leicestershire 1760 ou 1761 - Londres 1802).

"Horatio Nelson" par Lemuel Francis Abbott (Leicestershire 1760 ou 1761 - Londres 1802).

Considéré comme un héros dans le monde anglo-saxon, Horatio Nelson a donné son nom à de nombreux monuments, dont le plus fameux est la colonne Nelson, à Trafalgar Square à Londres, du haut de laquelle, dit-on, sa statue   peut voir la mer.

Ce marin, parmi les plus célèbres de tous les temps, a toute sa vie durant souffert du mal de mer ...

Philatélie : De nombreuses Postes du monde anglo-saxon ont émis des timbres commémorant Trafalgar et l'amiral victorieux.

Billetophilie : Le Gouvernement de Gibraltar a émis un billet de 20 Livres   à l'effigie d'Horatio Nelson.

Liste des batailles navales des guerres de la Révolution et de l'Empire

Remerciements

La photo de la tombe d'Horatio Nelson nous a été grâcieusement fournie par M. Ugo Valfer.

Autres portraits

Horatio Nelson (1758-1805)
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"Horatio Nelson" par Friedrich Heinrich Füger (Heilbronn 1751 - Vienne 1818).
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"Horatio Nelson" par John Hoppner (Whitechapel, Londres 1758 - Londres 1810).
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"Horatio Nelson" par William Beechey (Burford, Oxfordshire 1753 - Londres 1839).