Chevalier de la Légion d'Honneur
Prononciation :
Né le 16 novembre 1758 et décédé le 10 septembre 1821 à Marseille. Fabricant de tonneaux de son métier.
En juillet 1789, emprisonné comme responsable des émeutes qui ont troublé Marseille, François Omer Granet est libéré grâce à l'intercession d'Honoré-Gabriel Riqueti de Mirabeau.
Administrateur des Bouches-du-Rhône en 1790, député à l'Assemblée législative l'année suivante, il est réélu à la Convention en 1792. Il y siège sur les bancs de la Montagne, coiffé d'un bonnet rouge. Ardent patriote, il prend part au sein des « Marseillais » à la journée du 10 août 1792 et vote la mort de Louis XVI sans appel ni sursis.
En septembre 1793, il entre au Comité de salut public mais démissionne au bout de vingt-quatre heures.
En avril 1794, il cherche sans succès à obtenir la mise hors d'état de nuire de Jourdan Coupe-Têtes, le chef des révolutionnaires d'Avignon, qui se livre dans cette ville à de sanglantes exactions. Il se fait aussi l'accusateur de Louis Fréron et Paul François de Barras, et se montre un des plus violents ennemis de Maximilien Robespierre au 9 thermidor.
Le 16 germinal an III, François Omer Granet est arrêté comme l'un des meneurs de l'insurrection qui a marché sur la Convention. Décrété d'accusation, il est finalement amnistié.
Sous le Consulat et l'Empire, il est successivement adjoint au maire de Marseille, puis maire de la section du Midi dans cette ville, ce qui lui vaut de recevoir la Légion d'Honneur.
Révoqué sous la première Restauration, Granet redevient membre de la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours. Après le second retour du Roi, il tombe sous le coup de la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides et doit s'exiler à Bruxelles. Réputé pour sa tenue négligée du temps de la Convention, il porte à présent bas de soie, culotte courte et épée au côté.
Ayant sollicité et obtenu le pardon de Louis XVIII, il rentre à Marseille en 1818.
Il a été rapporté qu'à la Convention Granet siégeait armé d'un bâton noueux, gros comme le bras
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