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Napoléon & Empire

Arthur Wellesley (1769-1852)

Duc de Wellington

Blason de Arthur Wellesley (1769-1852)

Arthur Wesley, troisième fils de Garret Wesley, premier comte de Mornington, vient au monde en Irlande (soit à Dublin, soit à Duncan-Castle dans le comté de Meath) aux alentours du 1er mai 1769 (le 30 avril selon certaines sources).

Rapidement orphelin de père, il débute ses études à Eton, où il ne brille guère ; il est ensuite envoyé à Bruxelles suivre des cours privés, puis à l'école militaire d'Angers.

Ironie du sort, le jeune homme n'aspire aucunement à la carrière militaire, préférant s'adonner à sa passion pour la musique ; toutefois, il se conforme au souhait de sa mère et entre dans un régiment des Highlands.

Il combat dans les Flandres en 1794, puis dirige en 1796 la campagne en Inde où son frère aîné est gouverneur général. En mars 1798, son nom Arthur Wesley est légalement changé en Arthur Wellesley. Fait chevalier, il rentre en Angleterre en 1805.

L'année suivante, il est élu député de Rye et, moins d'un an après, le duc de Portland le nomme secrétaire en chef pour l'Irlande. Ces fonctions parlementaires ne l'empêchent pas de poursuivre sa carrière militaire, qui le voit mener des campagnes au Portugal et en Espagne, où il commande l'armée britannique durant la guerre de la Péninsule. Ses succès culminent à la bataille de Vitoria, qui ramène l'armée impériale en France.

Arthur Wellesley durant son séjour aux Indes
Arthur Wellesley en 1804, durant son séjour aux Indes

Il reçoit le titre de duc de Wellington en 1814, et sa carrière militaire connaît son apothéose le 18 juin 1815, lors de la bataille de Waterloo.

Acclamé en héros et couvert d'honneurs au Royaume-Uni, Wellington retrouve son siège de parlementaire puis, en 1828, est invité par le roi George IV à former le gouvernement. Il mène en tant que premier ministre une politique très conservatrice, encore qu'il fasse voter en 1829 la loi d'émancipation des catholiques, leur accordant la quasi-totalité des droits civils dans le royaume.

L'impopularité de sa politique intérieure le force à démissionner en novembre 1830. Il occupe par la suite les fonctions de ministre des Affaires étrangères puis celles de président de la Chambre des Lords, et se retire de la vie politique en 1846.

Il meurt le 14 septembre 1852, et est inhumé à la cathédrale Saint-Paul  Cathédrale Saint-Paul de Londres de Londres. Son imposant tombeau  Tombe du duc de Wellington, dans la crypte, voisine celui d'Horatio Nelson.

"Arthur Wellesley, duc de Wellington" par Francisco José de Goya y Lucientes (Fuendetodos 1746 - Bordeaux 1828).

"Arthur Wellesley, duc de Wellington" par Francisco José de Goya y Lucientes (Fuendetodos 1746 - Bordeaux 1828).

Le titre du duc vient de la ville de Wellington, dans le comté anglais de Somerset. En son honneur, ce nom a ensuite été donné à de nombreuses villes de par le monde anglo-saxon : aux États-Unis d'Amérique (dans pas moins de treize états), au Canada, en Afrique du Sud, en Australie, et bien sûr en Nouvelle-Zélande, dont la ville de ce nom deviendra la capitale en 1865.

Billetophilie : La Bank of England a émis de 1971 à 1990 un billet de 5 Livres  Billet de 5 Livres à l'effigie du duc de Wellington rendant hommage, sur le verso, au duc de Wellington.

Remerciements

La photo de la tombe du duc de Wellington nous a été grâcieusement fournie par M. Ugo Valfer.

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"Le duc de Wellington dans ses vieux jours". Daguerréotype de 1844 par Antoine Claudet (Lyon 1797 - Londres 1867).